LUNDI n° 14 : CE QUE J'AIME EN VACANCES

Avant tout : ne pas avoir d’horaires, traînailler, me sentir sans obligation. Quel délice de se coucher tard ou très tard ou pas sans aucun souci ; de dormir tout son soûl ; de laisser le temps s’étirer tandis qu’on boit un café au soleil, puis deux ; de mettre un temps infini à des bricoles ; d’oublier les horaires des repas…

Mais aussi :

Avoir chaud. Rien de plus terrible pour moi qu’un été sans chaleur. Et quand je dis chaleur, je parle d’un soleil brûlant, je parle du soleil de Séville quand vers 17h on se risque dans les rues et qu’on se demande si ce pont, là, sans une once d’ombre, on va parvenir à le franchir. La moindre boisson fraîche est une bénédiction, le matin on ne se demande pas comment s’habiller car se sera une robe forcément –la plus légère possible, les soirées pourront se prolonger indéfiniment, il n’y aura pas un seul moment d’inquiétude à scruter le ciel.

Découvrir. Ce temps-là plus particulièrement, comme une ouverture. Des paysages, des musées, des personnes, un pays, des plats, des odeurs, des sensations, un auteur. N’importe où, être ailleurs. S’étonner.

Etre dehors. C’est pourquoi la chaleur est si importante. Les vacances, c’est dehors, sous le ciel. La tête en l’air, les poumons déployés, de l’espace dans lequel se mouvoir et étirer ses ailes.

Partager temps et espace avec des gens que j’aime, ou que je vais aimer, ou qui vont me frôler. Bien sûr, c’est valable toute l’année, les bavardages, l’écoute et les rires. Seulement là, tout a une autre couleur parce qu’on peut choisir de poursuivre, d’aller plus loin, d’écouter plus fort et de perdre haleine.

En vacances, tout sera plus lent, et pourtant plus vif.

Comments

[Mlle Zinzoline]

Je me retrouve dans ton article. Surtout concernant la chaleur. Bon Séville c'est plus classe mais j'adore ce petit moment par exemple où on entre dans une voiture restée au soleil et ahhh... La chaleur...