LUNDI n° 6 : LES ROMANS QUI M'ONT MARQUEE
Je peux relire à l’infini certains romans, qui à chaque fois me dévoilent de nouveaux aspects, et ce faisant m’entraînent dans une lecture toujours différente et neuve : Le mage, et L’obsédé, de John Fowles ; Cosmos de Witold Gombrowicz ; Un barrage contre le Pacifique, de Marguerite Duras ; L’attentat, de Harry Mülish ; Madame Bovary de Gustave Flaubert ; Pedro Paramo de Juan Rulfo ; Disgrâce de Coetzee ; L’invention de Morel, de Adolfo Bioy Casares…
D’autres restent en moi comme des objets fulgurants qui n’ont pas encore dévoilé tous leurs secrets. Je me promets de les relire, tout en n’osant pas trop y penser : leur potentiel de révélation est si fort que je ne suis pas sûre de désirer les explorer plus avant. Parmi eux, certains m’ont d’ores et déjà apporté des clefs pour lire des évènements qui m’avaient laissée abasourdie et vaincue : La femme égarée de Tim Winton ; Le jour des morts, de Cees Nooteboom ; Legarçon de Richard Morgiève ; Etre sans destin, de Imre Kertesz…
Il y a aussi les romans qui n’avaient l’air de rien, mais qui continuent très longtemps après de chanter leur petite chanson dans ma tête, doux et têtus : Baleine, de Paul Gadenne ; Tout ce que j’aimais de Siri Hustvedt ; J’apprends l’Allemand, de Denis Lachaud ; La constance du jardinier, de John Le Carré ; La classe de neige, d’Emmanuel Carrère ; Inishoven de Joseph O’Connor…
Et puis certains auteurs m’invitent chez eux de manière récurrente : je m’y sens à l’aise, je m’y plais, même si parfois ce qu’ils racontent me blesse obscurément. J’y retourne en amie, je sais qu’une tasse de thé m’attend, là, près de la cheminée. Ainsi Wallace Stegner, Truman Capote, Paul Auster, Ian Mac Ewan, Naguib Mahfouz, Julio Cortazar, J.P.Donleavy; Joyce Carol Oates…
J’en oublie, et choisir est forcément injuste. Il me suffit pourtant d’écrire ces noms pour respirer plus amplement.